Texte

De Fourmie.

(Différences entre les versions)
(paste)
(structuration)
Ligne 1 : Ligne 1 :
==== Histoire d'un four à pain====
==== Histoire d'un four à pain====
-
C'est durant le printemps 2004 que tout commença dans la tête de Thomas. Il habitait au Bâtiment A de la cité U Beaulieu 33 et, de ce fait, il passait tous les jours devant une espèce de ruine couverte de lierre... Après un examen minutieux de cette ruine, notamment du trou ouvert à l'avant, il s'avéra que c'était un four à pain ! Un énorme tamaris couvrait tout l'arrière du four, à l'intérieur le lierre traversait les parois, des gens avaient jeté leurs ordures, notamment des canettes, vides... Cela paraissait grand, un tas compact de végétation d'au moins cinq mètres de diamètre et jusqu'à quatre de hauteur à l'endroit où une excroissance faisait croire à une cheminée. Thom a donc décidé qu'il fallait le rénover, a demandé à quelques amis un petit coup de main et est aller voir la directrice de la cité u... Bien sûr la directrice ne l'a pas pris au sérieux, d'ailleurs nous, ses amis, non plus ! Il faut être honnête, ce n'était pas très crédible, une bande d'étudiants qui bricolent un bâtiment vieux de 200ans... Mais le temps passant on en a discuté, Thomas a pris contact avec un architecte en éco-habitat qui était prêt à nous former pour la rénovation du four. On s'est retrouvé a être une petite dizaine bien motivés par le projet. On a contacté les organismes susceptibles de nous financer, ou de nous aider d'une autre manière, on a établi des devis de matériaux, on a discuté, et encore discuté... pour enfin rédiger un dossier béton afin d'aller voir la directrice ! Les réunions étaient assez folklos à ce moment, je ne sais pas si quelqu'un d'extérieur à notre groupe aurait remarqué que nous travaillions... En général on se retrouvait en début de soirée, chez Tof par exemple, et on commençait par préparer à manger. Bien de trucs végétarien et bon pour la santé ou au contraire des rilettes et du pain Leader Price ! On mangeait donc, en discutant de tout et de rien, on trinquait souvent et, après quelques digestifs, la réunion pouvait commencer. C'est souvent vers ce moment là ue Cyrile piquait du nez, mais il faut lui reconnaître qu'il n'a jamais eu autant d'idées que somnolant ! On travaillait donc un moment, puis les couche-tôt, notamment Julie et Fanny, s'en allait progressivement tandis que la réunion partait en sucette ! Puis on se quittait, souvent fort tard, pour rentrer, plus ou moins directement, vers nos pénates... Le dossier a été rédigé, puis soumis à la directrice de la cité U, qui cette fois s'est montrée très intéressée. Avec son accord, nous avons pu faire les demandes de subventions, préparer les stages de rénovation, etc... Dès Novembre nous avons entrepris de dégager le four de sa gangue végétale. Aidés par le personnel des espaces verts de la cité U, nous avons coupé le lierre qui le recouvrait, abatu le tamaris envahissant, nettoyé les abords... Pour la première fois depuis des années la forme générale du four fut visible, ce qui nous a d'ailleurs valu quelques surprises, notamment sur la forme du toit. Nous avons commencé à la faucille et à la cisaille, mais finalement un agent d'entretien est monté sur le toit du four avec sa débrousailleuse ! C'était assez impressionnant étant donné qu'on ne savait pas à quoi ressemblait le toit, ni même si la voute pouvait supporter ce genre de charge... Tout c'est bien passé, nous avons découvert quelques ardoises planquées dans les racines du lierre, ce qui nous a aiguillé vers une couverture clouée sur terre. Ensuite il a fallu reprendre le chemin des paperasses et des rendez-vous... Au fur et à mesure des discussions avec nos interlocuteurs institutionnels nous nous sommes rendu compte que le statut d'association pourrait nous être profitable ! De plus cela nous permettait une certaine clarté dans les comptes qui, jusque là, étaient confondus avec ceux de Thomas ainsi que l'espoir d'une continuité du projet après notre départ... Donc nous voilà lancés dans la création d'une association loi 1901, rédaction des statuts, du règlement intérieur, etc... Mais surtout il fallait trouver un nom à cette association. C'est finalement la proposition de Blaise, "Les Chevaliers du Four de la Miche Perdue", qui a été retenue, mais comme cela était trop long, par exemple pour les chèques, on y a accolé l'abréviation, qui n'a rien à voir, "Fourmie" ! Le ?? Janvier 2005, notre association était déclarée en préfecture, puis un compte fut créé au CMB, rempli tout de suite par le montant des adhésions des dix membres fondateurs. Il a fallu porter notre projet devant le jury du FRIJ, de la commission Culture Action du CROUS, etc... A chaque fois les gens étaient d'abord surpris par le projet puis,a souvent, rapidement séduits ! En effet le retour était toujours très positif, les gens ont toujours paru enthousiasmés par nos idées. C'est dire, au FRIJ nous avons bénéficié de la bourse maximale, plus la bourse coup de coeur, alors que nous demandions moins d'argent ! Collecte...
+
===Prologue===
-
Puis vint le temps, enfin, de la pratique ! Après avoir couru de bureau en bureau, d'imprimante en photocopieuse, nous avons pu commencer le travail sérieux. Nous avons fait un effort de communication important afin de proposer aux gens de participer au chantier. Les agents d'entretiens nous ont prêté les outils nécessaires au début du chantier, et les premiers stages ont pu commencer ! La première étape fut de dégager les abord du four ainsi que de couper toutes les racines de lierre qui sortaient du: mur. La plupart avaient séchées depuis le débrousaillage, quelques mois plus tôt, mais certaines repartaient déjà, malgré l'hiver... Il fallait être prudent a ne pas desceller les pierres déjà bien fragilisées par le temps et e manque d'entretien, en tirant sur les tiges. A ce moment une certaine euphorie nous prenait, on était enfin lancées. On a appris à connaître les quelques nouveaux arrivants, notamment l'architecte, Xavier, que peu d'entre nous avaient déjà vu. Ensuite nous sommes montés sur le four, précautionneusement, jusqu'à être cinq ou six à jouer de la bêche et de la pioche ! En effet le toit était d'une robustesse étonnante, et il fallait dégager la voûte de briques, cachée sous un mètre de terre. Une petite explication sur la structure de ce type de four s'impose : en bas est la sole, un revêtement composé de dalles réfractaires de 20 centimètres prévu pour chauffer le pain par dessous. En haut est un dôme de briques réfractaires qui vont accumuler au maximum la chaleur des flammes, pour la restituer durant la cuisson... A l'avant est une porte dont l'entourage est en granit, c'est la seule ouverture du four, qui est fermée durant toute le cuisson. Au-dessus de la voûte, pour isoler celle-ci de l'extérieur, se trouve une couche de terre et de remblais sur laquelle était clouée une couverture en ardoises... C'est donc cette terre qu'il a fallu évacuer afin de démonter la voûte. En effet cette pauvre voûte était complètement fissurée, il manquait même plusieurs briques... Après "quelques" coups de pelle nous avions dégagé complètement le haut de la voûte, qui était d'ailleurs recouvert d'un béton de chaux, encore bien blanc ! Puis on a essayé d'enlever les briques, doucement, pour pouvoir les récupérer... Malheureusement après quelques une, il a fallu se rendre à l'évidence : elle étaient toutes irrémédiablement pourries. Du coup, après avoir tant bien que mal protégé la sole, Xavier a fait s'écrouler toutes les briques, du centre vers le pourtour... Dans la partie basse, les briques étaient d'un type différent, plus épaisses, et paraissaient plus saines. Elles sont donc restées en places. Il a fallu enfin dégager tous les gravats, en triant les briques a peu près entières car nous avions des projets pour elles ! Après avoir nettoyé tout ça, puis retiré les quelques protections, la sole a revu le soleil comme cela n'avait pas du lui arriver depuis un ou deux siècles. Cela nous a permis aussi, comme pour la voûte, de mesurer l'étendue dess dégâts... Environ la moitié des dalles étaient brisées, irrécupérables. Nous avons tout retiré, afin de refaire un sol bien propre... Il a fallu acheter des dalles réfractaires, ainsi que des briques, de la chaux, du sable, etc... Heureusement certaines subventions étaient déjà tombées et heureusement encore, elles étaient généralement plus importantes que ce que nous avions demandé car nous avions largement sous-estimé le budget, notamment en ce qui concerne la quantité de briques à remplacer ! Donc pleins d'achats et on a pu commencer la reconstruction, par la sole... Une couche chaux sable, sans eau, puis un placage précis des dalles, avec un peu de découpage pour avoir un ensemble circulaire. L'intérêt d'un mortier sec est une prise lente et progressive, le problème étant qu'il ne faut que la moindre goutte d'eau vienne perturber le processus. Une fois la sole mise en place, il a donc fallu protéger efficacement le travail réalisé contre l'eau ! Ensuite on a rempli le four de plusieurs mètres cube de sable pour pouvoir mettre en place la voûte. Pour gagner du volume on a aussi mis des bidons pleins d'eau, et bien fermés, mais il fallait absolument pouvoir les sortir par la porte ! On a donc créé un dôme en négatif, puis a pu poser les briques dessus. Elles sont fixées par un mortier chaux sable sur la moitié près du centre de la voûte et par un mélange terre sable à l'extérieur, avec une couche supplémentaire sur le tout. (Explications sur la pose d'une brique). Au fur et à mesure on couvrait le dôme d'une couche de terre argileuse, tandis que d'autres s'occupaient de remaçonner les pierres du mur extérieur. Brique par briques, la voûte montait, appuyée sur le sable... On a quand même posé près de deux mille briques réfractaires, plus de quatre tonnes de terre ! La pose de la clé de voute, l'élément central qui supporte tous les efforts, fut un des moments les plus forts de ce chantier. Une dalle gravée au nom de Fourmie, à la meuleuse, fut scellée au dessus du centre du four, puis enfouie sous la terre devant servir de masse thermique. Si jamais, dans les siècles à venir, d'autres s'amusent à reconstruire ce four, ils sauront qui les a précédés ! C'est donc sous le cagnard de ce beau mois de Juin que nous avons mis des brouettes et des brouettes de terre sur le dessus du four. En parallèles avait débutée la mise en place d'un dallage de l'avant du four jusqu'à la route. En effet dans le local de l'association traînaient de petites dalles d'ardoise (20x5x2) qui ne servaient plus. La cité u nous a permis d'en utiliser une partie, et nous les avons déposées sur un lit de sable, en ne maçonnant que les bordures extérieures. Il faisait chaud, un avant goût de vacances planait sur le chantier ! Il faut dire qu'on arrivait en Juin, mais pour certains les vacances étaient là depuis longtemps... Thomas et Hamlet, pour ne pas les nommer, passaient beaucoup de temps à travailler pour l'asso, mais peu en cours. Enfin tout cela fut fini et chacun parti vadrouiller pendant les grandes vacances... Il était prévu de réaliser une couverture, afin que le four n'ait pas froid, mais malheureusement nous n'avions plus le temps ! Surtout Xavier qui nous en avait donné beaucoup, cela fut donc remis à l'année d'après. Fin Juin, tout de même, lorsque la voute fut considérée comme sèche, nous avons retiré le sable de l'intérieur du four. Ce fut un moment plain d'émotion, nous enlevions progressivement tout soutien à la voute, en découvrant l'envers du travail réalisé. La voute n'est pas tombée, ce qui était rassurant car malgré l'assurance de Xavier, nous avions toujours quelques doutes ! Le soir même était prévu la première assemblée générale des Chevaliers du Four de la Miche Perdue. Il y avait, il me semble, treize personnes dont trois extérieures à l'association... Néanmoins cela nous a permis de faire un point intéressant sur le démarrage de l'association et le chantier passé. Cette soirée était également l'occasion pour organiser une fête autour du premier feu dans le four ! L'affluence a été plus importante que pour l'AG, pleins de gens sont venus malgré le début des grandes vacances et nous avons tous passé une super soirée. Une pièce de théâtre a été présentée avec quelques scènes mémorables, notamment une chute dans la rivière tumultueuse et l'apparition de dieu sur le toit du four !
+
C'est durant le printemps 2004 que tout commença dans la tête de Thomas. Il habitait au Bâtiment A de la cité U Beaulieu 33 et, de ce fait, il passait tous les jours devant une espèce de ruine couverte de lierre... Après un examen minutieux de cette ruine, notamment du trou ouvert à l'avant, il s'avéra que c'était un four à pain ! Un énorme tamaris couvrait tout l'arrière du four, à l'intérieur le lierre traversait les parois, des gens avaient jeté leurs ordures, notamment des canettes, vides... Cela paraissait grand, un tas compact de végétation d'au moins cinq mètres de diamètre et jusqu'à quatre de hauteur à l'endroit où une excroissance faisait croire à une cheminée. Thom a donc décidé qu'il fallait le rénover, a demandé à quelques amis un petit coup de main et est aller voir la directrice de la cité u... Bien sûr la directrice ne l'a pas pris au sérieux, d'ailleurs nous, ses amis, non plus ! Il faut être honnête, ce n'était pas très crédible, une bande d'étudiants qui bricolent un bâtiment vieux de 200ans...
 +
 
 +
===2004 / 05 ===
 +
 
 +
== Préparation ==
 +
Mais le temps passant on en a discuté, Thomas a pris contact avec un architecte en éco-habitat qui était prêt à nous former pour la rénovation du four. On s'est retrouvé a être une petite dizaine bien motivés par le projet. On a contacté les organismes susceptibles de nous financer, ou de nous aider d'une autre manière, on a établi des devis de matériaux, on a discuté, et encore discuté... pour enfin rédiger un dossier béton afin d'aller voir la directrice ! Les réunions étaient assez folklos à ce moment, je ne sais pas si quelqu'un d'extérieur à notre groupe aurait remarqué que nous travaillions... En général on se retrouvait en début de soirée, chez Tof par exemple, et on commençait par préparer à manger. Bien de trucs végétarien et bon pour la santé ou au contraire des rillettes et du pain Leader Price ! On mangeait donc, en discutant de tout et de rien, on trinquait souvent et, après quelques digestifs, la réunion pouvait commencer. C'est souvent vers ce moment là que Cyrile piquait du nez, mais il faut lui reconnaître qu'il n'a jamais eu autant d'idées que somnolant ! On travaillait donc un moment, puis les couche-tôt, notamment Julie et Fanny, s'en allait progressivement tandis que la réunion partait en sucette ! Puis on se quittait, souvent fort tard, pour rentrer, plus ou moins directement, vers nos pénates... Le dossier a été rédigé, puis soumis à la directrice de la cité U, qui cette fois s'est montrée très intéressée. Avec son accord, nous avons pu faire les demandes de subventions, préparer les stages de rénovation, etc...
 +
 
 +
==Débroussaillage==
 +
 
 +
Dès Novembre nous avons entrepris de dégager le four de sa gangue végétale. Aidés par le personnel des espaces verts de la cité U, nous avons coupé le lierre qui le recouvrait, abattu le tamaris envahissant, nettoyé les abords... Pour la première fois depuis des années la forme générale du four fut visible, ce qui nous a d'ailleurs valu quelques surprises, notamment sur la forme du toit. Nous avons commencé à la faucille et à la cisaille, mais finalement un agent d'entretien est monté sur le toit du four avec sa débrousailleuse ! C'était assez impressionnant étant donné qu'on ne savait pas à quoi ressemblait le toit, ni même si la voûte pouvait supporter ce genre de charge... Tout c'est bien passé, nous avons découvert quelques ardoises planquées dans les racines du lierre, ce qui nous a aiguillé vers une couverture clouée sur terre.
 +
 
 +
==Création de l'association==
 +
 
 +
Ensuite il a fallu reprendre le chemin des paperasses et des rendez-vous... Au fur et à mesure des discussions avec nos interlocuteurs institutionnels nous nous sommes rendu compte que le statut d'association pourrait nous être profitable ! De plus cela nous permettait une certaine clarté dans les comptes qui, jusque là, étaient confondus avec ceux de Thomas ainsi que l'espoir d'une continuité du projet après notre départ... Donc nous voilà lancés dans la création d'une association loi 1901, rédaction des statuts, du règlement intérieur, etc... Mais surtout il fallait trouver un nom à cette association. C'est finalement la proposition de Blaise, "Les Chevaliers du Four de la Miche Perdue", qui a été retenue, mais comme cela était trop long, par exemple pour les chèques, on y a accolé l'abréviation, qui n'a rien à voir, "Fourmie" ! Le ?? Janvier 2005, notre association était déclarée en préfecture, puis un compte fut créé au CMB, rempli tout de suite par le montant des adhésions des dix membres fondateurs.
 +
 
 +
==Demande de subvention==
 +
 
 +
Il a fallu porter notre projet devant le jury du FRIJ, de la commission Culture Action du CROUS, etc... A chaque fois les gens étaient d'abord surpris par le projet puis,a souvent, rapidement séduits ! En effet le retour était toujours très positif, les gens ont toujours paru enthousiasmés par nos idées. C'est dire, au FRIJ nous avons bénéficié de la bourse maximale, plus la bourse coup de coeur, alors que nous demandions moins d'argent !
 +
 
 +
==Première collecte==
 +
 
 +
Semaine de communication à Beaulieu
 +
 
 +
==Chantier : déconstruction==
 +
 
 +
Puis vint le temps, enfin, de la pratique ! Après avoir couru de bureau en bureau, d'imprimante en photocopieuse, nous avons pu commencer le travail sérieux. Nous avons fait un effort de communication important afin de proposer aux gens de participer au chantier. Les agents d'entretiens nous ont prêté les outils nécessaires au début du chantier, et les premiers stages ont pu commencer ! La première étape fut de dégager les abord du four ainsi que de couper toutes les racines de lierre qui sortaient du: mur. La plupart avaient séchées depuis le débroussaillage, quelques mois plus tôt, mais certaines repartaient déjà, malgré l'hiver... Il fallait être prudent a ne pas desceller les pierres déjà bien fragilisées par le temps et e manque d'entretien, en tirant sur les tiges. A ce moment une certaine euphorie nous prenait, on était enfin lancées. On a appris à connaître les quelques nouveaux arrivants, notamment l'architecte, Xavier, que peu d'entre nous avaient déjà vu. Ensuite nous sommes montés sur le four, précautionneusement, jusqu'à être cinq ou six à jouer de la bêche et de la pioche ! En effet le toit était d'une robustesse étonnante, et il fallait dégager la voûte de briques, cachée sous un mètre de terre.  
 +
 
 +
=Structure d'un four à pain traditionnel=
 +
 
 +
Une petite explication sur la structure de ce type de four s'impose : en bas est la sole, un revêtement composé de dalles réfractaires de 20 centimètres prévu pour chauffer le pain par dessous. En haut est un dôme de briques réfractaires qui vont accumuler au maximum la chaleur des flammes, pour la restituer durant la cuisson... A l'avant est une porte dont l'entourage est en granit, c'est la seule ouverture du four, qui est fermée durant toute le cuisson. Au-dessus de la voûte, pour isoler celle-ci de l'extérieur, se trouve une couche de terre et de remblais sur laquelle était clouée une couverture en ardoises...  
 +
 
 +
C'est donc cette terre qu'il a fallu évacuer afin de démonter la voûte. En effet cette pauvre voûte était complètement fissurée, il manquait même plusieurs briques... Après "quelques" coups de pelle nous avions dégagé complètement le haut de la voûte, qui était d'ailleurs recouvert d'un béton de chaux, encore bien blanc ! Puis on a essayé d'enlever les briques, doucement, pour pouvoir les récupérer... Malheureusement après quelques une, il a fallu se rendre à l'évidence : elle étaient toutes irrémédiablement pourries. Du coup, après avoir tant bien que mal protégé la sole, Xavier a fait s'écrouler toutes les briques, du centre vers le pourtour... Dans la partie basse, les briques étaient d'un type différent, plus épaisses, et paraissaient plus saines. Elles sont donc restées en places. Il a fallu enfin dégager tous les gravats, en triant les briques a peu près entières car nous avions des projets pour elles ! Après avoir nettoyé tout ça, puis retiré les quelques protections, la sole a revu le soleil comme cela n'avait pas du lui arriver depuis un ou deux siècles. Cela nous a permis aussi, comme pour la voûte, de mesurer l'étendue des dégâts... Environ la moitié des dalles étaient brisées, irrécupérables. Nous avons tout retiré, afin de refaire un sol bien propre... Il a fallu acheter des dalles réfractaires, ainsi que des briques, de la chaux, du sable, etc... Heureusement certaines subventions étaient déjà tombées et heureusement encore, elles étaient généralement plus importantes que ce que nous avions demandé car nous avions largement sous-estimé le budget, notamment en ce qui concerne la quantité de briques à remplacer !  
 +
 
 +
==Chantier : Reconstruction==
 +
 
 +
Donc pleins d'achats et on a pu commencer la reconstruction, par la sole... Une couche chaux sable, sans eau, puis un placage précis des dalles, avec un peu de découpage pour avoir un ensemble circulaire. L'intérêt d'un mortier sec est une prise lente et progressive, le problème étant qu'il ne faut que la moindre goutte d'eau vienne perturber le processus. Une fois la sole mise en place, il a donc fallu protéger efficacement le travail réalisé contre l'eau ! Ensuite on a rempli le four de plusieurs mètres cube de sable pour pouvoir mettre en place la voûte. Pour gagner du volume on a aussi mis des bidons pleins d'eau, et bien fermés, mais il fallait absolument pouvoir les sortir par la porte ! On a donc créé un dôme en négatif, puis a pu poser les briques dessus. Elles sont fixées par un mortier chaux sable sur la moitié près du centre de la voûte et par un mélange terre sable à l'extérieur, avec une couche supplémentaire sur le tout. (Explications sur la pose d'une brique). Au fur et à mesure on couvrait le dôme d'une couche de terre argileuse, tandis que d'autres s'occupaient de remaçonner les pierres du mur extérieur. Brique par briques, la voûte montait, appuyée sur le sable... On a quand même posé près de deux mille briques réfractaires, plus de quatre tonnes de terre ! La pose de la clé de voûte, l'élément central qui supporte tous les efforts, fut un des moments les plus forts de ce chantier. Une dalle gravée au nom de Fourmie, à la meuleuse, fut scellée au dessus du centre du four, puis enfouie sous la terre devant servir de masse thermique. Si jamais, dans les siècles à venir, d'autres s'amusent à reconstruire ce four, ils sauront qui les a précédés ! C'est donc sous le cagnard de ce beau mois de Juin que nous avons mis des brouettes et des brouettes de terre sur le dessus du four. En parallèle avait débutée la mise en place d'un dallage de l'avant du four jusqu'à la route. En effet dans le local de l'association traînaient de petites dalles d'ardoise (20x5x2) qui ne servaient plus. La cité u nous a permis d'en utiliser une partie, et nous les avons déposées sur un lit de sable, en ne maçonnant que les bordures extérieures.  
 +
 
 +
==Fin du chantier==
 +
 
 +
Il faisait chaud, un avant goût de vacances planait sur le chantier ! Il faut dire qu'on arrivait en Juin, mais pour certains les vacances étaient là depuis longtemps... Thomas et Hamlet, pour ne pas les nommer, passaient beaucoup de temps à travailler pour l'asso, mais peu en cours. Enfin tout cela fut fini et chacun parti vadrouiller pendant les grandes vacances... Il était prévu de réaliser une couverture, afin que le four n'ait pas froid, mais malheureusement nous n'avions plus le temps ! Surtout Xavier qui nous en avait donné beaucoup, cela fut donc remis à l'année d'après. Fin Juin, tout de même, lorsque la voûte fut considérée comme sèche, nous avons retiré le sable de l'intérieur du four. Ce fut un moment plein d'émotion, nous enlevions progressivement tout soutien à la voûte, en découvrant l'envers du travail réalisé. La voûte n'est pas tombée, ce qui était rassurant car malgré l'assurance de Xavier, nous avions toujours quelques doutes ! Le soir même était prévu la première assemblée générale des Chevaliers du Four de la Miche Perdue. Il y avait, il me semble, treize personnes dont trois extérieures à l'association... Néanmoins cela nous a permis de faire un point intéressant sur le démarrage de l'association et le chantier passé. Cette soirée était également l'occasion pour organiser une fête autour du premier feu dans le four ! L'affluence a été plus importante que pour l'AG, pleins de gens sont venus malgré le début des grandes vacances et nous avons tous passé une super soirée. Une pièce de théâtre a été présentée avec quelques scènes mémorables, notamment une chute dans la rivière tumultueuse et l'apparition de dieu sur le toit du four !
Après cette soirée mémorable vint, enfin, les grandes vacances... Chacun partit vadrouiller de part le monde !
Après cette soirée mémorable vint, enfin, les grandes vacances... Chacun partit vadrouiller de part le monde !
 +
===2005 / 06===
 +
==Inauguration==
A la rentrée nous nous sommes retrouvés, avec quelques effectifs en moins, et pas mal en plus ! Nous avons organisé l'inauguration du four, durant laquelle nous avons fait notre première flambée. Quelques officiels sont venus, extraterrestres parmi une bande de braillards chevelus. Ce fut aussi l'occasion d'organiser la première fournée de pain ! Sous la direction de Jean÷François, un boulanger traditionnel chez certains d'entre nous avaient fait du pain, nous avons pétri dans le pétrin spécialement construit par Erwan...
A la rentrée nous nous sommes retrouvés, avec quelques effectifs en moins, et pas mal en plus ! Nous avons organisé l'inauguration du four, durant laquelle nous avons fait notre première flambée. Quelques officiels sont venus, extraterrestres parmi une bande de braillards chevelus. Ce fut aussi l'occasion d'organiser la première fournée de pain ! Sous la direction de Jean÷François, un boulanger traditionnel chez certains d'entre nous avaient fait du pain, nous avons pétri dans le pétrin spécialement construit par Erwan...

Version du 24 février 2009 à 17:30

Sommaire

Histoire d'un four à pain

Prologue

C'est durant le printemps 2004 que tout commença dans la tête de Thomas. Il habitait au Bâtiment A de la cité U Beaulieu 33 et, de ce fait, il passait tous les jours devant une espèce de ruine couverte de lierre... Après un examen minutieux de cette ruine, notamment du trou ouvert à l'avant, il s'avéra que c'était un four à pain ! Un énorme tamaris couvrait tout l'arrière du four, à l'intérieur le lierre traversait les parois, des gens avaient jeté leurs ordures, notamment des canettes, vides... Cela paraissait grand, un tas compact de végétation d'au moins cinq mètres de diamètre et jusqu'à quatre de hauteur à l'endroit où une excroissance faisait croire à une cheminée. Thom a donc décidé qu'il fallait le rénover, a demandé à quelques amis un petit coup de main et est aller voir la directrice de la cité u... Bien sûr la directrice ne l'a pas pris au sérieux, d'ailleurs nous, ses amis, non plus ! Il faut être honnête, ce n'était pas très crédible, une bande d'étudiants qui bricolent un bâtiment vieux de 200ans...

2004 / 05

Préparation

Mais le temps passant on en a discuté, Thomas a pris contact avec un architecte en éco-habitat qui était prêt à nous former pour la rénovation du four. On s'est retrouvé a être une petite dizaine bien motivés par le projet. On a contacté les organismes susceptibles de nous financer, ou de nous aider d'une autre manière, on a établi des devis de matériaux, on a discuté, et encore discuté... pour enfin rédiger un dossier béton afin d'aller voir la directrice ! Les réunions étaient assez folklos à ce moment, je ne sais pas si quelqu'un d'extérieur à notre groupe aurait remarqué que nous travaillions... En général on se retrouvait en début de soirée, chez Tof par exemple, et on commençait par préparer à manger. Bien de trucs végétarien et bon pour la santé ou au contraire des rillettes et du pain Leader Price ! On mangeait donc, en discutant de tout et de rien, on trinquait souvent et, après quelques digestifs, la réunion pouvait commencer. C'est souvent vers ce moment là que Cyrile piquait du nez, mais il faut lui reconnaître qu'il n'a jamais eu autant d'idées que somnolant ! On travaillait donc un moment, puis les couche-tôt, notamment Julie et Fanny, s'en allait progressivement tandis que la réunion partait en sucette ! Puis on se quittait, souvent fort tard, pour rentrer, plus ou moins directement, vers nos pénates... Le dossier a été rédigé, puis soumis à la directrice de la cité U, qui cette fois s'est montrée très intéressée. Avec son accord, nous avons pu faire les demandes de subventions, préparer les stages de rénovation, etc...

Débroussaillage

Dès Novembre nous avons entrepris de dégager le four de sa gangue végétale. Aidés par le personnel des espaces verts de la cité U, nous avons coupé le lierre qui le recouvrait, abattu le tamaris envahissant, nettoyé les abords... Pour la première fois depuis des années la forme générale du four fut visible, ce qui nous a d'ailleurs valu quelques surprises, notamment sur la forme du toit. Nous avons commencé à la faucille et à la cisaille, mais finalement un agent d'entretien est monté sur le toit du four avec sa débrousailleuse ! C'était assez impressionnant étant donné qu'on ne savait pas à quoi ressemblait le toit, ni même si la voûte pouvait supporter ce genre de charge... Tout c'est bien passé, nous avons découvert quelques ardoises planquées dans les racines du lierre, ce qui nous a aiguillé vers une couverture clouée sur terre.

Création de l'association

Ensuite il a fallu reprendre le chemin des paperasses et des rendez-vous... Au fur et à mesure des discussions avec nos interlocuteurs institutionnels nous nous sommes rendu compte que le statut d'association pourrait nous être profitable ! De plus cela nous permettait une certaine clarté dans les comptes qui, jusque là, étaient confondus avec ceux de Thomas ainsi que l'espoir d'une continuité du projet après notre départ... Donc nous voilà lancés dans la création d'une association loi 1901, rédaction des statuts, du règlement intérieur, etc... Mais surtout il fallait trouver un nom à cette association. C'est finalement la proposition de Blaise, "Les Chevaliers du Four de la Miche Perdue", qui a été retenue, mais comme cela était trop long, par exemple pour les chèques, on y a accolé l'abréviation, qui n'a rien à voir, "Fourmie" ! Le ?? Janvier 2005, notre association était déclarée en préfecture, puis un compte fut créé au CMB, rempli tout de suite par le montant des adhésions des dix membres fondateurs.

Demande de subvention

Il a fallu porter notre projet devant le jury du FRIJ, de la commission Culture Action du CROUS, etc... A chaque fois les gens étaient d'abord surpris par le projet puis,a souvent, rapidement séduits ! En effet le retour était toujours très positif, les gens ont toujours paru enthousiasmés par nos idées. C'est dire, au FRIJ nous avons bénéficié de la bourse maximale, plus la bourse coup de coeur, alors que nous demandions moins d'argent !

Première collecte

Semaine de communication à Beaulieu

Chantier : déconstruction

Puis vint le temps, enfin, de la pratique ! Après avoir couru de bureau en bureau, d'imprimante en photocopieuse, nous avons pu commencer le travail sérieux. Nous avons fait un effort de communication important afin de proposer aux gens de participer au chantier. Les agents d'entretiens nous ont prêté les outils nécessaires au début du chantier, et les premiers stages ont pu commencer ! La première étape fut de dégager les abord du four ainsi que de couper toutes les racines de lierre qui sortaient du: mur. La plupart avaient séchées depuis le débroussaillage, quelques mois plus tôt, mais certaines repartaient déjà, malgré l'hiver... Il fallait être prudent a ne pas desceller les pierres déjà bien fragilisées par le temps et e manque d'entretien, en tirant sur les tiges. A ce moment une certaine euphorie nous prenait, on était enfin lancées. On a appris à connaître les quelques nouveaux arrivants, notamment l'architecte, Xavier, que peu d'entre nous avaient déjà vu. Ensuite nous sommes montés sur le four, précautionneusement, jusqu'à être cinq ou six à jouer de la bêche et de la pioche ! En effet le toit était d'une robustesse étonnante, et il fallait dégager la voûte de briques, cachée sous un mètre de terre.

Structure d'un four à pain traditionnel

Une petite explication sur la structure de ce type de four s'impose : en bas est la sole, un revêtement composé de dalles réfractaires de 20 centimètres prévu pour chauffer le pain par dessous. En haut est un dôme de briques réfractaires qui vont accumuler au maximum la chaleur des flammes, pour la restituer durant la cuisson... A l'avant est une porte dont l'entourage est en granit, c'est la seule ouverture du four, qui est fermée durant toute le cuisson. Au-dessus de la voûte, pour isoler celle-ci de l'extérieur, se trouve une couche de terre et de remblais sur laquelle était clouée une couverture en ardoises...

C'est donc cette terre qu'il a fallu évacuer afin de démonter la voûte. En effet cette pauvre voûte était complètement fissurée, il manquait même plusieurs briques... Après "quelques" coups de pelle nous avions dégagé complètement le haut de la voûte, qui était d'ailleurs recouvert d'un béton de chaux, encore bien blanc ! Puis on a essayé d'enlever les briques, doucement, pour pouvoir les récupérer... Malheureusement après quelques une, il a fallu se rendre à l'évidence : elle étaient toutes irrémédiablement pourries. Du coup, après avoir tant bien que mal protégé la sole, Xavier a fait s'écrouler toutes les briques, du centre vers le pourtour... Dans la partie basse, les briques étaient d'un type différent, plus épaisses, et paraissaient plus saines. Elles sont donc restées en places. Il a fallu enfin dégager tous les gravats, en triant les briques a peu près entières car nous avions des projets pour elles ! Après avoir nettoyé tout ça, puis retiré les quelques protections, la sole a revu le soleil comme cela n'avait pas du lui arriver depuis un ou deux siècles. Cela nous a permis aussi, comme pour la voûte, de mesurer l'étendue des dégâts... Environ la moitié des dalles étaient brisées, irrécupérables. Nous avons tout retiré, afin de refaire un sol bien propre... Il a fallu acheter des dalles réfractaires, ainsi que des briques, de la chaux, du sable, etc... Heureusement certaines subventions étaient déjà tombées et heureusement encore, elles étaient généralement plus importantes que ce que nous avions demandé car nous avions largement sous-estimé le budget, notamment en ce qui concerne la quantité de briques à remplacer !

Chantier : Reconstruction

Donc pleins d'achats et on a pu commencer la reconstruction, par la sole... Une couche chaux sable, sans eau, puis un placage précis des dalles, avec un peu de découpage pour avoir un ensemble circulaire. L'intérêt d'un mortier sec est une prise lente et progressive, le problème étant qu'il ne faut que la moindre goutte d'eau vienne perturber le processus. Une fois la sole mise en place, il a donc fallu protéger efficacement le travail réalisé contre l'eau ! Ensuite on a rempli le four de plusieurs mètres cube de sable pour pouvoir mettre en place la voûte. Pour gagner du volume on a aussi mis des bidons pleins d'eau, et bien fermés, mais il fallait absolument pouvoir les sortir par la porte ! On a donc créé un dôme en négatif, puis a pu poser les briques dessus. Elles sont fixées par un mortier chaux sable sur la moitié près du centre de la voûte et par un mélange terre sable à l'extérieur, avec une couche supplémentaire sur le tout. (Explications sur la pose d'une brique). Au fur et à mesure on couvrait le dôme d'une couche de terre argileuse, tandis que d'autres s'occupaient de remaçonner les pierres du mur extérieur. Brique par briques, la voûte montait, appuyée sur le sable... On a quand même posé près de deux mille briques réfractaires, plus de quatre tonnes de terre ! La pose de la clé de voûte, l'élément central qui supporte tous les efforts, fut un des moments les plus forts de ce chantier. Une dalle gravée au nom de Fourmie, à la meuleuse, fut scellée au dessus du centre du four, puis enfouie sous la terre devant servir de masse thermique. Si jamais, dans les siècles à venir, d'autres s'amusent à reconstruire ce four, ils sauront qui les a précédés ! C'est donc sous le cagnard de ce beau mois de Juin que nous avons mis des brouettes et des brouettes de terre sur le dessus du four. En parallèle avait débutée la mise en place d'un dallage de l'avant du four jusqu'à la route. En effet dans le local de l'association traînaient de petites dalles d'ardoise (20x5x2) qui ne servaient plus. La cité u nous a permis d'en utiliser une partie, et nous les avons déposées sur un lit de sable, en ne maçonnant que les bordures extérieures.

Fin du chantier

Il faisait chaud, un avant goût de vacances planait sur le chantier ! Il faut dire qu'on arrivait en Juin, mais pour certains les vacances étaient là depuis longtemps... Thomas et Hamlet, pour ne pas les nommer, passaient beaucoup de temps à travailler pour l'asso, mais peu en cours. Enfin tout cela fut fini et chacun parti vadrouiller pendant les grandes vacances... Il était prévu de réaliser une couverture, afin que le four n'ait pas froid, mais malheureusement nous n'avions plus le temps ! Surtout Xavier qui nous en avait donné beaucoup, cela fut donc remis à l'année d'après. Fin Juin, tout de même, lorsque la voûte fut considérée comme sèche, nous avons retiré le sable de l'intérieur du four. Ce fut un moment plein d'émotion, nous enlevions progressivement tout soutien à la voûte, en découvrant l'envers du travail réalisé. La voûte n'est pas tombée, ce qui était rassurant car malgré l'assurance de Xavier, nous avions toujours quelques doutes ! Le soir même était prévu la première assemblée générale des Chevaliers du Four de la Miche Perdue. Il y avait, il me semble, treize personnes dont trois extérieures à l'association... Néanmoins cela nous a permis de faire un point intéressant sur le démarrage de l'association et le chantier passé. Cette soirée était également l'occasion pour organiser une fête autour du premier feu dans le four ! L'affluence a été plus importante que pour l'AG, pleins de gens sont venus malgré le début des grandes vacances et nous avons tous passé une super soirée. Une pièce de théâtre a été présentée avec quelques scènes mémorables, notamment une chute dans la rivière tumultueuse et l'apparition de dieu sur le toit du four !

Après cette soirée mémorable vint, enfin, les grandes vacances... Chacun partit vadrouiller de part le monde !

2005 / 06

Inauguration

A la rentrée nous nous sommes retrouvés, avec quelques effectifs en moins, et pas mal en plus ! Nous avons organisé l'inauguration du four, durant laquelle nous avons fait notre première flambée. Quelques officiels sont venus, extraterrestres parmi une bande de braillards chevelus. Ce fut aussi l'occasion d'organiser la première fournée de pain ! Sous la direction de Jean÷François, un boulanger traditionnel chez certains d'entre nous avaient fait du pain, nous avons pétri dans le pétrin spécialement construit par Erwan...

Outils personnels
Créer un livre